Ce texte est publié en réponse à un billet signé par Kim Cornellissen sur son blogue "Bepob et cie". Une recherche sur Google m'apprend que madame Cornellissen agit à titre de vice-présidente l'Association québécois de lutte à la polution atmosphérique (AQPLA) ce qui, au moment de la publication de ce texte, n'était pas mentionné sur son blogue.
Bonjour,
Merci « Bebop et cie » pour votre commentaire. Je vous remercie d’avoir pris le temps de visionner la vidéo du débat avec Daniel Breton. En passant, pourquoi utilisez-vous un pseudonyme?
J’apprécie votre humour et la façon dont vous maniez la plume. J’ai toutefois l’impression que cherchez à manipuler les esprits aussi. D’abord une précision: depuis que j’ai quitté la politique, je pratique le métier de consultant. J’offre des conseils à mes clients qui en retour me rémunèrent pour le temps que je leur consacre.
Pour votre connaissance personnelle, Wikipédia utilise cette phrase pour décrire le métier: « parce qu’il est indépendant de l’entreprise, le consultant peut être impartial dans des situations où il est difficile aux gens de l’intérieur de l’entreprise de l’être ». Dans le cas qui nous occupe, je ne suis ni lobbyiste (au sens des lois québécoises et canadiennes), ni porte-parole de l’entreprise. J’ai été engagé par le Conseil d’administration de Questerre. Je me rapporte donc directement au membres du Conseil et non à la direction de l’entreprise. Ces précautions prises, mon indépendance demeure entière.
Afin de coaliser des internautes, vous entretenez volontairement la confusion au sujet de mon rôle. Si j’utilisais la même rhétorique que vous, je me risquerais à affirmer que vous avez pris le temps de publier un billet sur votre blogue soit parce que vous avez un intérêt personnel à le faire, soit parce qu’il vous importe de défendre le parti ou l’organisation auxquels vous appartenez. Je poserais même la question à mille dollars: vous paie-t-on pour le faire?
Encore plus vicieux, je pourrais vous accuser de représenter l’industrie américaine du charbon? Vous savez fort probablement que cette industrie est mobilisée à temps plein contre l’exploitation du gaz de Marcellus, abondant au sud de notre frontière. Rassurez-vous, je sais que ce n'est pas le cas. Une recherche sur Google, m'apprend que vous êtes vice-présidente de l'AQPLA. Un important organisme de protection de l'environnement qui oeuvre au Québec. D'ailleurs, si tel avait été le cas, Greenpeace n’aurait pas si rapidement repris votre billet publié hier sur son compte Twitter. Ensuite, je vous l’accorde volontiers, aucun traducteur n’aurait pu conduire de façon aussi fine et humoristique un tel procès d’intention.
Bon assez pour le venin, revenons au débat en cause. Vous estimez que j’ai commis un lapsus. Rassurez vous, il n’est est rien. Je garde toute mon indépendance et exerce mon droit le plus strict de la pratiquer. Oui, je crois fondamentalement qu’il est dans l’intérêt des Québécois de partager les risques et les bénéfices de l’exploration et de l’exploitation du gaz de shale avec le secteur privé. C’est ce que d’autres avant moi ont appelé le codéveloppement. Je l’ai affirmé sur les ondes de la SRC, je le réaffirme aujourd’hui.
Je vous invite d’ailleurs à prendre connaissance de mes arguments. Vous trouverez un court texte résumant ma pensée à l’adresse suivante: http://bit.ly/r1oEel
En conclusion, un conseil, je vous l’offre gratuitement: si vous êtes à la recherche d’un vaccin, essayez donc de trouver celui contre le cynisme. Il y aura sans doute moins d’internautes anonymes sur le web qui relèguent au second rang les idées et les débats de fond.
Bon dimanche, allez en paix!
André Boisclair